lundi 18 février 2008

L'anneau du géant

Ce soir je ne sors pas et en plus, internet marche dans ma chambre. Vous aurez donc droit, bande de veinards, à deux messages dans la même journée.

Je vous passe les soirées pancakes, students' union, salsa, cinema de la semaine dernière et les photos de gens que vous ne connaissez pas pour en venir à ce week-end.

Une fois de plus il suffisait de suivre Tobias, notre meneur de troupe pour les sorties dominicales.

Samedi matin donc, direction le Giant’s ring. Une heure de marche depuis College Gardens et on se retrouve en pleine nature la recherche de l’anneau. Ce jour là la communauté était Allemande et Française ce qui signifie aucun effort pour masquer son accent, tout le monde se comprend comme ça.

Le Giant’s ring ressemble donc à ça :

Ouep, un peu décevant le dolmen, mais la campagne autour vaut la balade.

Et l’anneau dans tout ça ?

Et bien on le voit beaucoup mieux depuis l’espace :

C’est un talus de 3-4 mètres de haut qui encercle le dolmen.

Le retour se fait à travers champ en pensant au fish’n chips bien mérité qui nous attend à l’arrivée.

Le dimanche, again…(rebelotte !) (bouh le plagiat), on file à Belfast Castle et Cave Hill.

Cette fois, on y va en bus mais une longue ascension nous attend.

Le château est au pied de la colline (Hill), sympa mais on ne s’attarde pas : il nous reste à grimper tout ça :

C’est haut mais ça vaut le coup et en route on croise les grottes (Cave).

La haut, c’est boueux et encore un peu gelé. C’est pas encore les neiges éternelles mais presque.

Et le pique nique, c’était là, juste au dessus de Belfast.

Retour à travers champs et une bonne grosse sieste pour finir le week-end.

Mes cours

Ca ne s’est peut être pas vu mais je suis aussi ici pour suivre des cours. On me réclame des détails et il faut bien que je justifie mon séjour ici alors voilà, mes semaines ressemblent à ça :

Au total ça me fait 18h de cours par semaine, c’est pas violent mais pour ici c’est énorme. Au Royaume Uni, les études à la fac sont payantes et assez chères, la plupart des étudiants ont donc des jobs à mi-temps voir des temps complets. En contrepartie des emplois du temps light, il y a pas mal de travail à faire chez soi, sauf pour les matières que j’ai choisi apparemment.

Et qu’est ce qui se cache derrière ces noms ?

Aircraft dynamics :

On y étudie le comportement d’un avion en vol : rouli, tangage,... et on en tire des équations d’équilibre, de dynamique. C’est pas bien sorcier une fois qu’on a assimilé le vocabulaire et plutôt intéressant à mon goût. En bonus dans ce cours, on a droit à une séance de TP en simulateur de vol. On prend les commandes d’un petit avion pendant 20 minutes. La cabine bouge, c’est le futuroscope quoi. L’atterrissage a été difficile.

Aircraft control :

En gros, on prend les équations de aircraft dynamics, on fait de l’automatique niveau prépa avec et on bidouille avec Mathlab. Pour ceux à qui ça ne parle pas, ça pourrait servir par exemple à concevoir un pilote automatique d’avion.

IC Engines :

IC pour Internal Combustion. On étudie donc les moteurs à combustion interne, genre moteur de voiture. Encore une fois, c’est du déjà vu: c’est de la thermodynamique de prépa. Ce n’est pas ma matière préférée mais ça pourra servir. J’aurai au moins appris à dire vilebrequin et arbre à cames en anglais. On aura aussi des séances de TP pour démonter des moteurs de voiture.

Manufacturing, automation et robotics :

Pour l’instant le cours est surtout une introduction aux robots que l’on peu croiser dans l’industrie et ailleurs. On regarde un robot souder une pièce, un autre qui monte des escaliers et un qui passe l’aspirateur tout seul dans votre chambre d’étudiant ! Ca devrait se compliquer plus tard avec des équations de mouvement de bras robots.

Polymer, blends & composites :

Le nom est assez transparent, c’est une introduction aux matériaux composites, fibres de carbone, de kevlar ou de verre. Comment les fabriquer, les utiliser et les recycler. Ca sert beaucoup dans l’aéronautique et il y aura une visite de l’entreprise Bombardier Aerospace.

Strenght of materials :

Ca veut dire résistance des matériaux. Un exemple de ce qu’on y fait: on prend une galette en acier, on la pose sur un support, on appui dessus et on calcul comment elle va se déforme. On peut aussi pendre une bouteille, la gonfler et calculer jusqu’à quelle pression on peut monter avant qu’elle éclate.
Torturer des galettes, c’est pas passionnant à priori mais la matière est intéressante quand
même.

La plupart de mes cours ont lieux au Ashby building, ça ressemble à ça.

Et quand je poste des messages depuis la student’s union, je vois ça.

Dès que j’ai un peu de temps, je vous parle du Giant’s ring, de Cave Hill et de Belfast Castle.

lundi 11 février 2008

Un week-end à Belfast

Un week-end à Belfast

Pour moi, le week-end commence le vendredi midi. La semaine a été plutôt fatigante donc on se remet doucement le vendredi soir avec une sushi party.
Mais non, on n’est pas hors sujet avec des sushis, les asiatiques sont la plus importante minorité à Belfast.
Les manœuvres sont dirigées par Julie et Claire, la main d’œuvre est Suédoise, Allemande, Hongroise, Americaine et Française. Au final, on obtient ça.



Au final, c’est aussi bon que ça en a l’air, surtout accompagné d’un vin hongrois et couronné par un crumble.

Tobias, Patrick et Mirjam sont surement les plus courageux et nous emmènent le lendemain matin dès 10h dans l’ouest de Belfast pour découvrir les « murals » millitants des quartiers Catholiques.
L’Université est un quartier « neutre » qui ressemble à n’importe quel campus du Royaume Uni mais quand on en sort un peu, on sait rapidement si le quartier est indépendantiste ou unioniste. Après une bonne demi-heure de marche, on trouve le premier mur :

Sur ce mur, on trouve des militants de la cause Irlandaise.


Le feu est très mal placé mais pas moyen de l’enlever alors on fait avec.
Quelques explications s’imposent.
Les militants Irlandais arrêtés étaient emprisonnés avec un statut de criminel de droit commun et non pas de prisonniers politiques. Cela changeait beaucoup de chose à leurs conditions de détentions et leur imposait notamment le port d’un uniforme de prisonnier.
Les blanketmen étaient des prisonniers qui refusaient ce port de l’uniforme et ne s’habillaient qu’avec leurs couvertures.
D’où la phrase de Kieran Nugent : Pour que je porte un uniforme, il faudra me le griffer sur le dos.
Mon voisin Irlandais, peu bavard d’habitude, a été ravi de me parler des personnages croisés sur ces murs.
D’autre militants


Mais le mur ne parle pas que de la cause Irlandaise


Les POW's dont parle la peinture sur la droite sont des Prisoners Of War.

Bush aussi a droit à son mur:


On croise ensuite des peintures, affiches, pancartes à chaque coin de rue


Le Sinn Féin est le parti indépendantiste Irlandais. C'est du Gaélic et ça veut dire tout seul. Merci Bruno :-)

"S'il doit y avoir une révolution, il doit y avoir un parti révlutionnaire"

Par hasard, on trouve un musée installé dans une usine de matelas désafectée. Beaucoup de témoignages de prisonniers, des photos, des armes et une vidéo retraçant l'histoire moderne de l'Irlande du nord. Dommage quand même qu'on ait eu droit à des videos de militants de l'IRA défilant fièrement arme au poing dans la rue (une rue où on venait de passer). Ca fait penser à ce qu'on peut voir en palestine en ce moment.

Les derniers accrochages entre unionistes et indépendantistes ont eu lieux en 2002. Quand on voit les voitures de polices, on se dit que tout n'es pas encore appaisé.



Un monuments aux pensionnaires des batiments H: la prisons où finissaient les militants de l'IRA. Plusieurs y sont morts, notament des Blanketman après une grève de la faim.


Après quatre heures de marche, nous voilà de retour à l’université juste à temps pour manger un morceau et courir au bot’ pour le match. Les français sont nombreux, fanfaronnent au début et font moins les malins pendant le dernier quart d’heure. Les Américains ont kiffé et les Irlandais nous ont félicités avec le sourire.

Le soir venu, tout le monde au Kelly’s Cellar. Un pub comme sur les cartes postales, le pub Irlandais comme on les imagine : petit mais plein d’Irlandais, Guiness, Bushmills et musique Irlandaise jouée live sur un coin de banc.

Pour finir, soirée Erasmus au 8 College Gardens jusqu’à tôt le lendemain.

Dimanche matin, 9h j’me réveille comme une fleur...
On file à Carrikfergus, sur la côte. Un château anglo-normand sympathique, un coin de ciel bleu aperçu entre 15h23 et 15h24 et une petite église chaleureuse. Des paroissiens et le curé se proposent de nous faire la visite et n’oublient pas de nous féliciter pour le match de la veille.
En attendant le bus de retour, un passage par le musée pour nous expliquer que la ville a été assiégée, détruite, reconstruite et conquise tour à tour par les normands, les vikings, les anglais, les irlandais, les écossais.

La soirée sera consacrée à l’établissement d’un plan de bataille pour les easter vacation.

mercredi 6 février 2008

En vrac

Pas beaucoup de temps libre, mais tout va toujours pour le mieux, quelques photos comme preuves, avec l'autoriation de Tobias.Desole pour les accents, le clavier est anglais.

Pas facile a escalader le poisson, mais on l'a fait.

Si j'ai l'air de ne plus tenir sur mes jambes, c'est que c'etait ma tout premiere fois sur des patins et que j'avais deja encaisse une bonne dizaine de chutes.

Quoi de mieux qu'une Guiness pour se remettre de ses chutes.

Le city Hall de Belfast

Du boudin, des oeufs, des saucisses, du bacon, des toasts. Il suffit d'un Ulster fry a 11h pour ne plus avoir faim jusqu'a 19h. L'apetit reviendra finallement apres un footing Americano-germano francais sous la bruine Irlandaise.

Ce week-end, tournoi des six nations avec France Irlande au Botanic Inn, le Bot' pour les habitues. On y sera.