lundi 11 février 2008

Un week-end à Belfast

Un week-end à Belfast

Pour moi, le week-end commence le vendredi midi. La semaine a été plutôt fatigante donc on se remet doucement le vendredi soir avec une sushi party.
Mais non, on n’est pas hors sujet avec des sushis, les asiatiques sont la plus importante minorité à Belfast.
Les manœuvres sont dirigées par Julie et Claire, la main d’œuvre est Suédoise, Allemande, Hongroise, Americaine et Française. Au final, on obtient ça.



Au final, c’est aussi bon que ça en a l’air, surtout accompagné d’un vin hongrois et couronné par un crumble.

Tobias, Patrick et Mirjam sont surement les plus courageux et nous emmènent le lendemain matin dès 10h dans l’ouest de Belfast pour découvrir les « murals » millitants des quartiers Catholiques.
L’Université est un quartier « neutre » qui ressemble à n’importe quel campus du Royaume Uni mais quand on en sort un peu, on sait rapidement si le quartier est indépendantiste ou unioniste. Après une bonne demi-heure de marche, on trouve le premier mur :

Sur ce mur, on trouve des militants de la cause Irlandaise.


Le feu est très mal placé mais pas moyen de l’enlever alors on fait avec.
Quelques explications s’imposent.
Les militants Irlandais arrêtés étaient emprisonnés avec un statut de criminel de droit commun et non pas de prisonniers politiques. Cela changeait beaucoup de chose à leurs conditions de détentions et leur imposait notamment le port d’un uniforme de prisonnier.
Les blanketmen étaient des prisonniers qui refusaient ce port de l’uniforme et ne s’habillaient qu’avec leurs couvertures.
D’où la phrase de Kieran Nugent : Pour que je porte un uniforme, il faudra me le griffer sur le dos.
Mon voisin Irlandais, peu bavard d’habitude, a été ravi de me parler des personnages croisés sur ces murs.
D’autre militants


Mais le mur ne parle pas que de la cause Irlandaise


Les POW's dont parle la peinture sur la droite sont des Prisoners Of War.

Bush aussi a droit à son mur:


On croise ensuite des peintures, affiches, pancartes à chaque coin de rue


Le Sinn Féin est le parti indépendantiste Irlandais. C'est du Gaélic et ça veut dire tout seul. Merci Bruno :-)

"S'il doit y avoir une révolution, il doit y avoir un parti révlutionnaire"

Par hasard, on trouve un musée installé dans une usine de matelas désafectée. Beaucoup de témoignages de prisonniers, des photos, des armes et une vidéo retraçant l'histoire moderne de l'Irlande du nord. Dommage quand même qu'on ait eu droit à des videos de militants de l'IRA défilant fièrement arme au poing dans la rue (une rue où on venait de passer). Ca fait penser à ce qu'on peut voir en palestine en ce moment.

Les derniers accrochages entre unionistes et indépendantistes ont eu lieux en 2002. Quand on voit les voitures de polices, on se dit que tout n'es pas encore appaisé.



Un monuments aux pensionnaires des batiments H: la prisons où finissaient les militants de l'IRA. Plusieurs y sont morts, notament des Blanketman après une grève de la faim.


Après quatre heures de marche, nous voilà de retour à l’université juste à temps pour manger un morceau et courir au bot’ pour le match. Les français sont nombreux, fanfaronnent au début et font moins les malins pendant le dernier quart d’heure. Les Américains ont kiffé et les Irlandais nous ont félicités avec le sourire.

Le soir venu, tout le monde au Kelly’s Cellar. Un pub comme sur les cartes postales, le pub Irlandais comme on les imagine : petit mais plein d’Irlandais, Guiness, Bushmills et musique Irlandaise jouée live sur un coin de banc.

Pour finir, soirée Erasmus au 8 College Gardens jusqu’à tôt le lendemain.

Dimanche matin, 9h j’me réveille comme une fleur...
On file à Carrikfergus, sur la côte. Un château anglo-normand sympathique, un coin de ciel bleu aperçu entre 15h23 et 15h24 et une petite église chaleureuse. Des paroissiens et le curé se proposent de nous faire la visite et n’oublient pas de nous féliciter pour le match de la veille.
En attendant le bus de retour, un passage par le musée pour nous expliquer que la ville a été assiégée, détruite, reconstruite et conquise tour à tour par les normands, les vikings, les anglais, les irlandais, les écossais.

La soirée sera consacrée à l’établissement d’un plan de bataille pour les easter vacation.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Charles, eh bien celà a l'air d'être super à Belfast. Tu t'éclates bien. Le Canada, c'est un peu différent, mais ce n'est que le début...

@+
Zirkov

Anonyme a dit…

Oh oh! Je n'imaginais pas vraiment que serait la cuisine japonaise que tu apprendrais en Irlande mais tant mieux! Tu n'y coupera pas! En rentrant pour les vacances tu nous fais des sushis!!

Amuse toi bien!

Anonyme a dit…

Pas de problème le parisien. Le plus dur, c'est de trouver les ingrédients et un peu de temps.
Pour manger Irlandais, faudra venir ici pour un Ulster Fry.

Caroline a dit…

Il ne se passe rien � Belfast depuis une semaine ? les cours, c'est comment ??

Anonyme a dit…

t'inquiètes j'ai laissé tomber les cours : je préfère aller à la plage ...

Anonyme a dit…

Pense à ceux que tu as abandonnés et laissé derriere en France ?

PS : j'attends que tu me rembourses mon ciel de toit que tu m'avais pourris en PTSI.

Charles a dit…

J'irai bien à la plage as well mais c'est pas chaud la mer d'Irlande...
Pour ta voiture, je t'attends en Irlande et je te rembourse en Guiness :-)